Mercredi, 9 novembre 2016
Alanis Obomsawin, grande documentariste autochtone, reçoit aujourd’hui 9 novembre le prix Albert-Tessier, la plus haute distinction cinématographique québécoise. Membre de la nation abénaquise, Alanis Obomsawin s’est forgé au cours des cinquante dernières années une carrière indispensable, tant sur le plan de la mémoire collective canadienne que sur celui de la revendication des droits et libertés des Premières Nations.
Prochainement, nous aurons la possibilité de découvrir son plus récent film, On ne peut pas faire deux fois la même erreur, qui retrace le combat juridique qu’ont mené les Autochtones du Canada contre le gouvernement fédéral, entre 2007 et 2016, pour que leurs enfants bénéficient des mêmes services que les autres enfants du pays.
En attendant, nous vous proposons trois suggestions de films extraits de la plateforme de l’ONF pour mieux vous faire découvrir l’oeuvre de cette cinéaste exceptionnelle.
Les événements de Restigouche
Juin 1981 : une affaire de règlements de pêche au saumon met le feu aux poudres. 550 policiers provinciaux envahissent une réserve micmac où vivent 150 Amérindiens et leurs familles. La réalisatrice souligne qu'il s'agit en fait d'une affaire de souveraineté territoriale, et rappelle au ministre Lucien Lessard que l'histoire du Québec ne s'arrête pas au fait français.
Richard Cardinal : le cri d'un enfant métis
Enlevé de son foyer à l'âge de 4 ans, à cause de problèmes familiaux, Richard Cardinal, un métis, s'est suicidé en 1984 à l'âge de 17 ans. Pendant sa courte et tragique existence, il a changé vingt-huit fois de domicile, allant de foyers d'accueil en maisons d'hébergement, sans jamais trouver la stabilité et le bonheur.
Je m'appelle Kahentiiosta
Kahentiiosta était à Kanehsatake, du début à la fin de la crise. Le film décrit ce qu'elle y a vécu, puis surtout sa comparution au tribunal parce que le Procureur général n'acceptait pas son nom mohawk et enfin sa vie et celle d'autres «warriors» au camp militaire de Farnham.
