Semaine faste pour le cinéma québécois puisque pas moins de trois longs métrages d’ici prennent l’affiche aujourd’hui dans plusieurs salles de la Province. Il s’agit de deux premiers longs métrages de fiction qui tournent beaucoup en festivals ces temps-ci, autant au Canada qu’à l’international. Ian Lagarde nous offre le très surprenant et hors-normes All You Can Eat Bouddha qu’il a tourné à Cuba avec une équipe majoritairement locale. Pour sa part, Pascal Plante vous propose la touchante comédie romantique punk Les faux tatouages qui fait la part belle à la sincérité et à la complicité des deux jeunes comédiens Anthony Therrien (Corbo), Rose-Marie Perreault (Les démons).

Du côté documentaire, Luc Bourdon nous, auteur de La mémoire des anges (2008), revient avec un nouveau «collage» d’extraits des films de l’ONF intitulé La part du diable. Ce portrait des années 1970-80 en images et en musique avait remporté le prix du Meilleur moyen ou long métrage documentaire au FICFA en novembre dernier.

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Voici une courte présentation des films. Bon cinéma!

All You Can Eat Bouddha

À l'hôtel El Palacio, un tout-inclus des Caraïbes, Mike n'a d'yeux que pour le buffet à volonté. Son appétit vorace, un magnétisme mystérieux et d'étranges petits gestes miraculeux attirent les curieux, parmi lesquels il se fait une panoplie d'amis, d'admirateurs et de complices, ainsi qu'un ennemi jaloux et encombrant. Ces derniers l'accompagneront dans une descente gargantuesque mêlant débâcle sociale et intime; une métamorphose étrange soutenue par le meilleur service à la clientèle du monde. Ce long-métrage, aux influences surréalistes, met en vedette l’acteur français Ludovic Berthillot dans le rôle principal, l’actrice cubaine Yaïté Ruiz, nommée pour le prix de la meilleure actrice de soutien au Vancouver Film Critics Circle ; ainsi que les québécois David La Haye (Hochelaga terre des âmes, Un crabe dans la tête), Sylvio Arriola (Une rame à l’eau) et Richard Jutras (Mambo Italiano).

Les faux tatouages

Théo fête ses 18 ans seul, s’enivrant de bières bon marché et de l’adrénaline d’un spectacle punk rock brutal. C’est là qu’il rencontre Mag, une jeune adulte colorée qui l’invite à passer la nuit avec elle. De cette rencontre fortuite naît une idylle sans étiquette avec pour date d’expiration le départ imminent de Théo, qui est contraint de quitter Montréal afin de repartir à neuf dans une petite ville, loin d’un passé empreint de culpabilité et de remords.

Réalisé et scénarisé par Pascal Plante (les courts Blonde aux yeux bleus et DRUM DE MARDE!), Les faux tatouages met en vedette Anthony Therrien (Corbo), Rose-Marie Perreault (Les démons) et Brigitte Poupart (Monsieur Lazhar).

La part du diable

Dans un geste d’une rare poésie, avec l’aide de son complice, le monteur Michel Giroux, Luc Bourdon (La mémoire des anges) se penche sur notre histoire et nous montre avec cohérence, à grand renfort d’extraits tirés de près de 200 films de la collection de l’Office national du film du Canada, les dessous d’une décennie au cours de laquelle le Québec s’est profondément transformé.

Chant d’amour au pouvoir des images, La part du diable est une visite à travers un patrimoine singulier. Une rencontre unique où sont conviées les cultures diverses ayant marqué l’histoire de l’Amérique du Nord. Un film d’archives par l’entremise duquel chacune et chacun est invité à devenir un observateur aguerri, à prêter une oreille attentive à cette intense entreprise qui se résume en ces mots : une déclamation poétique.

Pour en savoir plus sur le film, visitez le blogue de l’ONF.