Remy Girard

Remy Girard

Remy Girard

Iris Hommage 2023

Né à Jonquière, il étudie d’abord le droit à l’Université Laval, avant de bifurquer vers le théâtre au Conservatoire d’art dramatique de Québec. C’est dans cette ville qu’il fera ses premiers pas de comédiens, principalement au théâtre, et qu’il cofondera le Théâtre Parminou et le Théâtre du Vieux-Québec.

En 1972, c’est sous les traits d’un client de café qu’il apparaît pour la toute première fois au grand écran dans La conquête de Jacques Gagné, tourné à Québec. Il faudra toutefois attendre 1986 pour que sa carrière au cinéma prenne véritablement son envol. Après lui avoir confié un rôle de soutien dans Le crime d’Ovide Plouffe, Denys Arcand lui offre sur un plateau le rôle du jovial Rémy, dans Le déclin de l’empire américain. Forts du succès planétaire récolté par cette mémorable satire des milieux intellectuels montréalais, les deux hommes se retrouvent trois ans plus tard pour Jésus de Montréal. Autre rôle marquant, autre succès international. La relation professionnelle fructueuse de ces monstres sacrés de notre cinéma donnera lieu à cinq autres films, dont le triomphal Les invasions barbares en 2003 et le plus récent, Testament, sorti il y a quelques semaines.

Déployant son talent sur un registre éclectique, allant de la comédie populaire au drame intimiste, en passant par la fable poétique et le polar, Rémy Girard a incarné près de cinquante personnages, aussi savoureux qu’attachants, et qui ont profondément marqué l’imaginaire collectif québécois. Outre le Rémy d’Arcand, souvenons-nous du blondinet botaniste Cotnoir dans Kalamazoo (1988, André Forcier); du cocasse propriétaire de salle et bonimenteur de films muets dans Les portes tournantes (1988, Francis Mankiewicz); du lunaire Steve de Dans le ventre du dragon (1989, Yves Simoneau) qui, aux côtés du Bozo de Michel Côté formait un duo unique dans l’histoire de notre cinéma; de l’inénarrable Léo Lespérance de La Florida (1993, Louis Saïa); de l’inoubliable Stan, propriétaire du bar des Boys (1997, Louis Saïa) ou encore de l’adorable Bougon de Votez Bougon (2016, Jean-François Pouliot). Grâce au talent de Rémy Girard, ces visages sont devenus, chacun à leur façon, des icônes de notre culture populaire.

De Denys Arcand à Denis Villeneuve (Incendies, 2010), d’Yves Simoneau (Dans le ventre du dragon, 1989) à Louise Archambault (Il pleuvait des oiseaux, 2019), d’André Forcier (Kalamazoo, 1986) à Charles Binamé (Le piège américain, 2008), de Robert Ménard (Amoureux fou, 1991) à Chloé Robichaud (Pays, 2016), Rémy Girard a collaboré avec plusieurs générations de cinéastes de tous styles et de tous horizons. Devant leurs caméras, et pour le plus grand bonheur des spectateurs, il a révélé son sens unique de la comédie, sa bonhommie assumée, sa sensibilité à fleur de peau et sa grande justesse de ton. Ce n’était donc pas un hasard si en 1999, il fut le premier animateur de l’histoire du Gala Québec Cinéma!

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